J’avais envie d’une activité spéciale, un peu hors du quotidien… Allez, je vous emmène dans les airs pour un vol découverte en avion au départ de Villefranche de Rouergue.
Pour réaliser ce rêve d’enfant, j’ai pris contact avec l’aéroclub du Rouergue, implanté à l’aérodrome du château de Graves, à Villefranche de Rouergue. Ses membres sont tous des passionnés et, parmi eux, se trouvait une certaine Danielle. Arrangeante, souriante et détendue, elle nous a très agréablement accueillis en une de ces douces fin d’après-midi d’été.
Je n’ai jamais pris l’avion, alors dans le doute je préfère en informer notre pilote “Tout ira bien, nos petits avions sont sûrs et le temps est clément, un petit peu d’air aujourd’hui, mais rien de bien méchant” Parfait, la voilà partie chercher notre avion.
En piste !
On prend place à l’intérieur, mon compagnon prend la banquette bi-place à l’arrière et je m’installe à côté de Danielle.
On enfile nos casques pour pouvoir communiquer au cours du vol. Notre pilote ferme le cockpit et démarre le moteur ! Nous voici tranquillement en train de rouler sur le sol de l’aérodrome : je ne l’imaginais pas comme ça la “balade en avion” ! Plus sérieusement, Danielle prend contact par radio avec le contrôleur local, nous allons nous placer au point de départ de la piste : le décollage est imminent !
“Piste et alentours libres, tu peux y aller” notre pilote à son feu vert, c’est parti ! Elle enclenche quelques boutons, tire sur le manche et l’avion s’élance, on prend de la vitesse et puis nous voilà dans les airs… La piste se rétrécit, les nuages semblent se rapprocher, les maisons sont toutes petites.
Avant de monter à bord, Danielle nous avait demandé si nous avions une préférence pour notre balade dans les airs de 30 minutes : travaillant à Najac depuis quelques années déjà, je l’aurais bien contemplé depuis le ciel, c’est ce que nous ferons.
En quittant Villefranche par l’ouest et en prenant cap vers le sud, nous allons d’abord avoir la chance d’admirer l’abbaye cistercienne de Loc Dieu et son superbe parc.
Un petit coup d’œil au compteur : 200 km/h. Effectivement nous sommes partis il y a 10 minutes et nous apercevons déjà très bien Najac.
Une vue sensationnelle sur Najac
Quel spectacle ! On voit si bien le village, ce bourg castral, autrefois fortifié de toute part et qualifié de site défensif d’exception. Du haut de son éperon rocheux qui s’étend sur 1.5 km, l’Aveyron l’enserre par la base dans son méandre, le bloc de schiste sur lequel le village s’est implanté la faisant se détourner de son cours si calme et longiligne de d’habitude. Elle offre ainsi quelques rapides qui encouragent quelques canoës/kayak à la parcourir…
Les maisons sur la crête, la place du faubourg où se trouve l’office de tourisme, la rue du barriou : tout s’observe en modèle réduit ! La forteresse, elle, reste impressionnante, même vue des hauteurs. L’œil expert de certains passionnés par le site devinerait même les meurtrières de 6.80 m qui flanquent le donjon. J’observe même un groupe écoutant un guide !
Et puis là, la superbe église Saint Jean l’Evangéliste apparaît : première église gothique du Rouergue. Ses 45 mètres de longueur se contemplent aisément et sa massiveté également. Impressionnante en tous points.
Nous voici repartis pour un tour, on survole le château du Pic, le VVF, les collines de Najac où mes chaussures de randonnées m’ont déjà bien promenées et toujours l’Aveyron dans ses gorges, avec le petit pont roman Saint Blaise, c’est si beau. J’en ai des frissons !
Retour vers la bastide de Villefranche de Rouergue
Il est temps de rentrer, on repasse du même côté qu’à l’aller en devinant la carrière de pierre de Monteils, le village de Vailhourles ou encore le clocher de Sanvensa de l’autre côté des gorges de l’Aveyron.
Pour le plaisir, notre pilote nous offre deux tours au-dessus de Villefranche-de-Rouergue : le quadrillage de la bastide se laisse admirer et le clocher porche de la collégiale, du haut de ses 58 mètres, est vraiment époustouflant. On passe le calvaire, l’un des plus beaux points de vue sur la ville mais aussi la Chartreuse Saint Sauveur et la chapelle des Pénitents Noirs, le cloître de l’un reste immense et la toiture de l’autre éblouissant.
Vient le moment de se poser, la piste s’agrandit et les roues de notre petit avion touchent le sol, nous voici de retour sur terre.
C’est encore sous le charme que nous descendons de ce petit cocon volant, peut être volerons nous encore avec un de ces jours…
À votre tour !
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