Dominant les vallées de l’Aveyron et de la Vère, les châteaux de Bruniquel sont un incontournable de cette charmante cité médiévale tarn-et-garonnaise classée au titre des « Plus Beaux Villages de France ». Perchés sur un éperon rocheux, les deux édifices témoignent d’une riche Histoire retranscrite par le biais d’une architecture d’exception.
Le village de Bruniquel : un site d’exception
Un village au cœur des gorges de l’Aveyron
Parfaitement situé au cœur d’un carrefour touristique entre Toulouse, Cahors, Albi et Villefranche-de-Rouergue, Bruniquel est un joyau des gorges de l’Aveyron. Occupé depuis près de 15 000 ans, le site présente des abris sous roche et des grottes ornées recelant des objets d’art préhistorique d’une valeur inestimable.
Un des plus beaux villages de France
Bordé d’élégantes demeures des XIVe, XVe et XVIe siècles, le bourg s’enorgueillit de façades en pierre calcaire, de rosiers grimpants, de lilas et de ruelles étroites pavées de galets. Parmi les étonnantes particularités de la cité, ses voies aux noms tout à fait surprenants comme la rue Bombe-Cul et la rue Trotte-Garces, voilà de quoi attiser la curiosité des visiteurs !
Deux châteaux en un
Le château Vieux
Edifié sur un ancien castrum fortifié, le premier château aurait vu le jour quelques décennies après la chute de l’Empire romain, aux alentours de 575. Pendant la croisade menée contre les Albigeois, le bâti fut détruit par les troupes royales car abritant des dissidents cathares, alliés des comtes de Toulouse, les vicomtes de Bruniquel. C’est sur ses ruines que fut construit le Château Vieux, encore visible aujourd’hui, dans le courant du XIIIe siècle.
Le château Jeune
A la suite de querelles familiales, un des héritiers décida de vendre les terres situées à l’est de son château à son cousin, Maffre de Comminges. Entre 1485 et 1510, ce dernier y établit un nouveau château, le Jeune. Pendant trois siècles, il n’y eut de cesse de querelles entre les deux branches. Le château Vieux porte toujours les vestiges de ces différentes attaques, notamment dans la salle dite des Chevaliers. A la fin du XVIIIe siècle, le vicomte du Château Vieux décida de racheter le Château Jeune. Seul le Château Vieux continua d’être habité jusqu’en 1980, année du décès de la dernière vicomtesse de Bruniquel. Laissé à l’abandon pendant deux siècles, le Château Jeune s’abîma considérablement jusqu’à son rachat par la municipalité en 1987.
Un célèbre lieu de tournage
En 1975, le réalisateur Robert Enrico utilisa les châteaux comme décors pour son film « Le vieux fusil » avec Philippe Noiret et Romy Schneider. L’histoire d’un paisible chirurgien de Montauban vengeant le meurtre de sa femme et de sa fille dans un village décimé par une division allemande reste un temps fort de l’histoire locale. Michel Montet, maire du village de 610 habitants, rappelle : « A chaque fois que le film repasse à la télévision, ce qui arrive parfois plusieurs fois par an, il y a un afflux de visiteurs. ». Pour le tournage, des aménagements furent réalisés, comme la construction d’un pont-levis aujourd’hui détruit. A contrario, le puits dans lequel le personnage principal abat sa première victime est toujours là.
Visiter les châteaux de Bruniquel
Le monument est ouvert à la visite et accueille chaque année de nombreux événements parmi lesquels le festival lyrique des châteaux, le marché aux plantes Vert-Tige et le concert des Batucadas, mi-septembre. Plusieurs rencontres d’artisans d’art et des expositions, permanentes et temporaires, rythment le site tout au long de la saison touristique.